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ASSIFARNOLD
3 février 2008

PAUL ARNOLD NOTRE COUSIN ECRIVAIN

Dans un an nous fêterons le centenaire de sa naissance...

Charles Joseph Paul ARNOLD (dit Paul) est né le 11 février 1909 à SOULTZ patrie de sa mère qui ne revint dans ce village, alors qu’elle demeurait à Mulhouse, que le temps d’accoucher dans la maison familiale. Aujourd’hui disparu, Paul ARNOLD est l’auteur de nombreux ouvrages.

Entre son activité littéraire et une carrière de Magistrat au Ministère de la Justice d’abord, puis au Tribunal et à la Cour d’Appel de Paris comme président de Chambre, il donnera toujours l’exemple du zèle et de la diligence à la tête d’une Chambre-pilote.

Dans son enfance, après la libération et jusqu’en 1926, il passait très souvent ses vacances à Kruth où était né son père. (1)

Outre ses talents d’écrivain, il ajoutait à son Art, celui de peintre et y plantait alors son chevalet ou fouillait dans les ruines du château de Wildenstein dont il dressait judicieusement les plans, puis, à l’âge de 15 ans, il dépouillera les archives de Kruth et d’Oderen pour dresser l’arbre généalogique de sa branche jusqu’à Claude ARNOLD.

Il ne comptait plus dans ses œuvres la petite plaquette de poèmes de jeunesse qu’il publiera en 1926 au moment ou commençaient pour lui ses véritables études de droit et de lettres à Strasbourg puis à Paris. Il situera ses véritables débuts d’écrivain en 1946 quand parut son livre « Frontières du théâtre » que l’Académie Française couronna, l’année suivante. Il fonda, cette année là, un périodique intitulé « La revue Théâtrale » avec le patronage de Louis Jouvet, Baty, Dullin, Barrault, Vilar et la collaboration de tous les grands auteurs.

Il dirigera cet organe jusqu’en 1958.

Cependant, les livres se succédaient, romans, poèmes, essais. En 1961, une bonne partie de la presse le donne pour le candidat favori du prix Goncourt pour son roman « Une larme pour tous » publié au Mercure de France. Il venait de percer le mystère de la Fraternité Rose-Croix dans un livre dont la refonte sour le titre « La Rose-Croix et ses rapports avec la Franc-Maçonnerie » édité chez Maisonneuve et Larose en 1970, et qui révèlait les sources Strasbourgeoises dans les milieux des mystiques rhénans de ce mouvement spiritualiste.

C’était pour lui la base d’un travail sur le sens caché des pièces de Shakespaere « Clef pour Shakespaere » Librairie Vrin 1977 dont il allait retraduire pour le théâtre toute l’œuvre en 20 volumes à tirage limité.

Tandis que l’on jouait sur la scène ou à la radio ses propres pièces et ses adaptations, il allait, à partir de 1956 explorer le monde : Scandinavie – Groenland – Iran – Inde – Birmanie – Thaïlande – Cambodge – Chine ouverte et il rencontra pour la première foisen 1959 des lamas, moines tibétains réfugiés à Darjeeling, début d’une autre aventure étonnante. En 1961, il entreprit un tour complet du globe en deux mois : Argentine – Pérou – Bolivie – le Yucatan des Mayas – le Mexique des Aztèques – le Japon où il rencontrera une jeune femme tokyotaise qui, quatre années plus tard, allait devenir son épouse.

Il retournera quatre fois au Japon, six fois en Inde, passant des périodes de plus en plus longues dans une petite lamaserie himalayenne, s’initiant de plus près au Bouddhisme qui l’avait attiré dès l’enfance et en se laissant instruire dans les pratiques secrêtes. En 1965, il fut reçu par le Dalaï Lama à Dharamsala en une audience privée de deux heures. Il racontera toutes ces expériences dans deux ouvrages : «  Avec les lamas tibétains » chez Fayard et « Avec les sages du Japon » également chez Fayard, livres traduits en plusieurs langues.

Tout cela ne l’empêchait pas de revenir fréquemment en Alsace, avant tout à Mulhouse où vivait sa mère veuve depuis 1950 que lui et sa femme, entouraient d’un véritable culte. Elle vint s’établir à Paris début 1973 pour s’y éteindre quelques semaines plus tard âgée de 93 ans dans une maison particulière que Paul partageait alors avec sa sœur (2) et la famille de celle-ci.

C’est peu après cet événement qu’il fonda une association bouddhiste pour y enseigner cette manière de vivre et il ouvrit dans le Jura un centre d’entraînement spirituel où vinrent enseigner des moines tibétains et un maître Zen. La même année, il organisera avec d’autres sociétés, un Congrès Bouddhiste Européen et il lancera l’idée d’une Union Bouddhiste d’Europe. Il allait fonder celle-ci en 1975 à Paris avec des représentants des principaux pays d’Europe dont il est resté très longtemps président.

L’année suivante, les Editions Albin Michel lui demandèrent une histoire de l’ALSACE et des mouvements spirituels de sa province natale. Ce sera alors « Histoire secrète de l’ALSACE » parue en 1979 et révèlant le substrat celtique de la race et de la culture Alsaciennes.

Mais depuis son séjour au Yucatan, un autre mystère l’intéressait : celui de l’origine des Mayas et le secret de leur écriture qui avait résisté au déchiffrement. Il allait percer ce double mystère en 1978 en démontrant la proche parenté des langues Mayas et Chinoise et l’origine commune des deux écritures. Ainsi il put traduire pour la première fois les trois seuls livres Mayas qui avaient échappés à la destruction « Le livre des morts Mayas » chez Laffont en 1978 traduit en Allemand, Italien et Espagnol.

Tandis que paraissait son plus récent roman « Le neuvième soleil » chez  Curandéra en 1980, récit très symbolique, d’une lecture difficile, mais chargé d’une haute pensée et qui reçut en 1981 le Grand Prix de la Littérature Esotérique, il achevait de percer un autre mystère qui l’avait lui aussi fasciné depuis l’enfance, celui des Basques !

A 14 ans, il avait commencé à apprendre leur langue. Il démontre dans « Le mystère basque dévoilé » chez Rocher 1983, que les Basques sont les descendants directs des Crétois d’avant les Grecs, porteurs de la merveilleuse civilisation minoenne disparue il y a 3000 ans. Il réussit à déchiffrer par la langue basque leurs inscriptions restées incompréhensibles et à faire revivre toute une tranche d’histoire de l’homme.

Entre temps, lui et sa femme avaient quitté Paris pour s’installer dans une villa au dessus de Menton dans un fascinant panorama de mer et de montagnes. Ils y oeuvraient tous les deux dans la sérénité car l’épouse de Paul ARNOLD écrivait elle aussi mais en Japonnais.

Sa jeunesse d’esprit et sa bonne santé faisaient espérer encore de nombreux ouvrages qui auraient pu s’ajouter aux 51 volumes de son œuvre.

Il n’oublia jamais sa belle Alsace et le berceau de sa famille : Kruth où il possédait encore quelques parcelles de forêt transmises dans sa branche de père en fils (3). 

Il s’éteindra dans sa belle villa en 1992.

Je regrette de n’avoir jamais pu rencontrer cet homme extraordinaire.

Biographie parue dans notre bulletin Bonjour les Cousins n° 8.

tous droits réservés - M.A.T.

(1)    – Lucien lignée ABF Claude ARNOLD – par Antoine – Georges – Jean (frère de Joseph émigré au Texas) Augustin (qui fut Maire de Kruth) et Lucien puis Paul ARNOLD.

(2)     – Claire épouse de André LEVADOUX, Conseiller honoraire à la Cour de Cassation

(3)     – Lot de Paul ARNOLD : Schlossberg section 19 N° 4 et 39 – Wingleh section 20 n° 80 et 81 – Vorderer Runsche section 24 n° 12 et 34 et Lot de Claire née Arnold : Schlossberg section 19 n° 16 – Wingleh section 20 n° 92 – 93 – 99 – 125 et 156

voir biographie complémentaire sur http://patvlad.club.fr/p_arnold.html

HISTOIRE_SECRETE_DE_L_ALSACE

Histoire Secrète de l’ALSACE

Par Paul ARNOLD

Chez Albin Michel 1979

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